lundi 10 octobre 2022

Franchir la lisière...

 

En ces temps où l'on craint une guerre totale sur le territoire européen, où l'on vous martèle au quotidien que chauffer à 19° ou de vous vêtir d'un col roulé est bon pour la planète, ceci masquant bien entendu les vrais problèmes, où l'économie mondiale commence à émettre des râles agoniques, il est parfois bon pour ne pas dire vital de rêver...

Franchir la lisière c'est aussi émerveiller son quotidien, transmettre ces parts de rêves qui permettent de tenir face à une réalité chagrine.

Il y a quelques années, secondé par ma fille Luna, nous arpentions les bois à la recherche de fées et de lutins. Créer ces parenthèses enchantées demeure une manière de rendre ce quotidien plus vivable tout en développant ou entretenant l'imaginaire de l'enfance.

Créer… Créer des univers oniriques, en l’occurrence ces portes de lutins et tout un mobilier à l'échelle du petit peuple, placés dans des endroits ou la magie sommeille encore.

Pierre Dubois, immense elficologue m'a fait l'honneur d'une préface pour la sortie de « Laminak » un livre où la frontière était diffuse : « Déjà dans les carnets inspirés de ses « Landes secrètes » Gilles Kerlorc’h s’aventurait dangereusement au bord des impalpables lisières du « Fabuleux Pays » : ces étranges et miragineux confins dont on dit que « la porte est en dedans ». En le suivant pas à pas, de page en page, on le sentait prêt à en franchir le seuil. Il suffisait d’un rien, d’un souffle, d’un instant d’abandon… d’une curiosité de trop, et déjà le lecteur absorbé dans cette dérobée n’attendait que son signe pour se perdre avec lui. C’est désormais chose faite. Le saut par-dessus l’invisible haie est maintenant derrière nous ».

Je crois aux lutins, je crois aux fées...

Je crois aux fées plus que jamais 😉

Je crois qu'il est temps de franchir la lisière...