dimanche 19 août 2018

En kayak de Saint-Sever à Toulouzette


Le kayak glisse sur l'Adour laissant derrière lui les flonflons de la fête de Péré. Premières îles de galets, premiers rapides qui donnent l'élan du voyage.


L'Adour dénoue ses courbes une fois compris ses secrets. Plus haut, hérons et aigrettes, poussent des cris contrariés pendant qu'un vol de canard s'envole la proue de mon kayak aperçue.

Appelants de plastique libres, prenant la couleur du limon, puis des vrais, nasillonnent, cancanent et caquettent… Enfermés dans des cages.




Une caravane cachée sur la rive guette les rares voyageurs fluviaux. Ancien paradis abandonné, vitres opaques qui dissimulent un refuge désormais protégé par la végétation. Matelas, chaise, table, bouteille encore pleine... Peur de voir son occupant mort depuis des lustres.


Puis le barrage qu’il faut franchir, effort du portage puis remise à l'eau.


Dans un bras mort fleuri de Ludwigia peploides - Jussie pour les intimes - deux carpes s'ébattent et heurtent la quille faisant vibrer mon kayak.

Une passerelle métallique transporte les galets d'une rive à l'autre. Plages empierrées, toujours. Ouvertures dans le fleuve créant des lacs aux eaux calmes. Méandres nombreux. Parfois quelques arbres détonnent sur les rives, massifs, protecteurs mais vulnérables, pourvus de racines ne pouvant lutter contre l'érosion.


Enfin, Toulouzette.

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