vendredi 19 septembre 2014

En remontant l'Aran

Avec une marée basse dépassant les 100 de coefficient, la visite de l’Aran s’imposait pour identifier d’éventuels vestiges liés à la batellerie. Cette rivière de près de 48 kilomètres, que l’on nomme également Joyeuse, acueillait sur ses rives, à sa confluence avec l’Adour, plusieurs chantiers navals, construisant ou réparant notamment galupes et bachets.
L'Aran au début du XXe siècle
Les chantiers et leurs activités fourmillantes ont disparu à partir des années 20 pour laisser ses rives se recouvrir d’une végétation foisonnante. Coups de marteaux et odeur de brai chaude furent remplacés par le doux bruissement d’un vent parfumé passant entre les arbres. Des chantiers Beloc, Lamagdelaine, Lavignasse, Maire et Pelot, que reste-il aujourd’hui ?

Vue aval
En longeant la rive avec mon kayak, je pensais apercevoir quelques restes liés à cette activité, mais rien de bien flagrant. Un banc de mulets, apeuré par mon passage, saute en tous sens à la proue du kayak. Un de ces poissons fend l’eau vers les airs dans une courbe qui le fait atterrir dans mon bateau ! Il n’y restera pas bien longtemps. La chaleur m’oblige à rester sous l’abri des arbres qui étendent leurs branches au-dessus de l’eau. J’entame un demi-tour pour rejoindre Urt et l’Adour et c’est là qu’apparait, sur la rive droite, un peu avant le Port du Vern, quelques planches sortant de la rive pour se perdre dans la rivière. Vestiges d’une embarcation désormais anonyme, elle disparaitra bientôt au gré des marées et du courant. Seule trace encore visible de cette activité oubliée.


Membrures

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