Pour finir l'année... Ces trois photos sont également représentatives d’une activité
disparue sur le fleuve, le radelage. Les chantiers navals de Bayonne,
gros consommateurs de bois, accueillaient des billes de bois arrivées
par eau en radeaux. La marine royale française, très exigeante sur
la qualité des bois, préférait pour la construction des vaisseaux
de ligne, le hêtre et le sapin, issus des forêts pyrénéennes. Ces
derniers descendaient les Gaves jusqu’à l’Arsenal de Bayonne. Le
bois de pin, de moindre qualité, était exploité dans les forêts
de Beegar, Pontonx, Tartas… et servait pour le façonnage de
planches, de bois de construction, de poteaux de mine ou de mâts de
navires.
Ces trains flottant de bois de l’Adour, étaient composés
de deux à quatre radeaux de billes de pins, manœuvrés avec un
aviron approchant les sept mètres de long. Cette descente vers
Bayonne, depuis Tartas ou Dax pouvait être périlleuse ; de
nombreux écueils, ponctuaient le fleuve : gabares, nasses,
piles de ponts… il n’était pas rare que les trains se
disloquent sur un obstacle immergé.
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