dimanche 3 avril 2016

Kayak sur la Gioule

L'Adour se veut difficile… Sous le pont de Cazères qui se donne des « airs » avec son enveloppe blanche, sans pouvoir rivaliser avec le Pont-Neuf habillé par Christo, je tente une remontée du courant. En vain. Je m'épuise à ramer contre ce flot qui ne veut pas de moi. Demi-tour !


Arggg ! Un faux Christo !


Trop de courant, demi-tour...
Plus loin, s'étend le lac de la Gioule, plus calme à parcourir. Quelques rares promeneurs, un pêcheur. Je longe les rives qui s'habillent de printemps. 

Les rives du lac.

La digue.

La première digue franchie, je me plonge dans le second lac, plus sombre d'eau. Plus sauvage aussi, une poignée d'arbustes tendent leurs branches hors de l'eau.

Berges du lac, champ de maïs. Je lève la tête vers le clocher de Lussagnet à une centaine de mètres. On devine les toitures des maisons… Dans le champ, belle surprise, un chevreuil juvénile grignote les vieux épis de maïs échappés de la récolte. Il me voit dans ma coque jaune fluo mais ne semble pas effrayé.
Au loin, les premiers toits de Lussagnet.
Mon pote le chevreuil.
Ma première épave lacustre ! Las, c'est un antique pédalo. Ça me change des pirogues monoxyles que j'aime à chercher au fond de l'Adour.

Pédalo touché coulé !

Bout du lac, j'emprunte la Gioule et navigue dans une forêt engloutie. Au dessus des branches, tournoie une buse en quête d'une proie. Un petit air de bayou landais.


Forêt engloutie de la Gioule.
 Le ciel qui s’assombrit m'invite au retour.

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